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 Lise Héma Norya

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Lise Hema Norya
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Lise Hema Norya


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Lise Héma Norya Empty
MessageSujet: Lise Héma Norya   Lise Héma Norya EmptyMer 27 Oct - 17:54

***Fiche d'Identité***
Nom de famille : Norya
Prénom : Lise
Caractère : Héma
Etage d'origine : Quatrième
Âge : 29 ans

*** Avant ***

ooooLise entre dans l’eau. Glacée. Elle lui chatouille doucement de ventre. Piquante. Elle est tellement froide qu’elle a l’impression qu’on lui plante de petites aiguilles de glace à la surface de la peau. Les vagues tirent sur ses mollets, comme pour l’inviter à les suivre, comme pour lui avouer un amour éternel et dévastateur. Ses doigts de pied engourdis s’écorchent contre les morceaux de coquilles qui jonchent l’estran. Elle ne peut pas s’empêcher de se hisser sur leur pointes quand une vague déferle, aussi soudaine qu’éphémère. La musique de l’océan réveille de doux murmures enfouis au creux de sa mémoire, qui viennent tendrement caresser son cœur. L’eau refroidit son corps et réchauffe son cœur. Elle s’asperge précautionneusement la poitrine, peste contre elle même, s’exhorte à aller plus vite.
ooooEt, d’un seul coup, elle lâche ses genoux, qui l’abandonnent ; elle tombe au ralenti jusqu’à ce que l’eau l’ai avalée entièrement. Alors, elle reprend contrôle de ses jambes et hisse sa tête à l’air libre. Comme c’est bon, de sentir l’eau glisser le long de son corps… A chaque frôlement de l’élément liquide, tous ses étés semblent reprendre vie. Elle se revoit à six ans, à huit ans, à dix ans… Elle s’ébat dans l’eau, elle lit sur le bord de la plage, elle se couvre d’algues gluantes comme de parures précieuses, elle s’enduit les mollets de sables, elle construit des châteaux sublimes. Parfois même elle écrit, à l’ombre du parasol ou assise sur un rocher. Elle hurle après ses frères en leur jetant des poignées de sable, elle poursuit des goélands en riant aux éclats, elle laisse ses larmes couler dans la mer.
ooooDes dizaines d’étés défilent dans sa tête, et elle les revit tous en une baignade. Jamais, se jure-t-elle, elle ne pourra vivre loin de la mer, jamais, elle le ressent dans la moindre des fibres de son jeune corps. L’amour de l’océan est une chose indéfectible, un serment de fidélité éternel, que rien de peut rompre. Elle se le jure encore une fois. Elle le murmure à la mer en nageant vers le large, la bouche pleine d’eau salée. Elle le crie fort, pour que même les mouettes l’entendent depuis la grève. Quelques promeneurs se détournent, elle crie plus fort. L’eau sur sa langue rend ses paroles incompréhensibles, mais qu’importe… Elle et l’océan parle la même langue. Celle de la passion.

*** L'Immeuble ***
ooooLise porte sa vie enfermée dans une myriade de cartons. S’installer dans la capitale. Elle ne l’aurait jamais imaginé, même dans ses pires cauchemars. Ca avait commencé par une petite chambre miteuse dans un motel, avec le prétexte de séjourner quelques jours, pas plus, à Paris, le temps d’un rendez vous important avec un éditeur. En réalité, l’éditeur ne l’avais fait venir que pour l’envoyer le plus galamment du monde voir ailleurs s’il y était. Elle avait donc décidé de rester quelques jours de plus pour un autre rendez vous qu’elle avait d’abord ignoré, émanant d’une maison sans réputation, mais qui était à présent son dernier recourt. Et, de fils en aiguilles, le motel miteux avait fini par devenir bien lourd pour son maigre compte en banque.
ooooEt la voilà qui s’installait dans un appartement encore plus miteux que le motel, et toujours avec le même prétexte, en plus. Être plus proche des éditeurs, pour économiser le prix du billet de train. Parce qu’à force de faire des allers retours entre la Bretagne et la capitale, ses rendez vous d’affaire devenaient bien de trop couteux. Cet appartement qu’elle contemple depuis la porte d’entrée, les bras encombrés de cartons, est sensé être son premier pas vers une vie confortable, et, qui sait, la reconnaissance et la gloire. Elle s’en fiche pas mal, de la gloire, ou en tout cas elle aimerait s’en persuader, mais elle n’aurait pas craché sur les billets de banque qui vont avec.
ooooLes murs sont couverts d’une affreuse couleur à mi chemin entre le vert passé et le marron grisâtre. A terre, le carrelage et la moquette disputent les prix du revêtement le moins pratique et du plus hideux. Aucun ne gagne, cela dit, et Lise se sent bien incapable de les départager. Si seulement elle avait assez d’argent pour acheter un malheureux pot de peinture dans un magasin de bricolage, elle pourrait peut être arranger ça… Elle pose les cartons près d’une porte plus fine que du papier, et sursaute soudain quand un de ses voisins tire sa chasse d’eau. Comment allait-elle pouvoir s’habituer à vivre si proche de personnes complètement inconnues, elle qui avait toujours connu le silence rassurant des maisons de campagne vides ? C’est indécent, de savoir quand ils vont aux toilettes, alors même qu’elle ne sait pas leurs noms.
ooooElle retourne sur le palier, descend lentement les quatre étages. C’est tellement haut, et cet idiot d’ascenseur qui est en pane. Les propriétaires n’avaient pas l’air très enthousiasmés par une éventuelle réparation. L’avantage du dernier étage, c’est qu’elle n’a personne au dessus d’elle qui fera claquer ses talons contre le carrelage et la dérangera en pleine écriture. L’inconvénient, c’est qu’il y a du monde en dessous. Et qu’elle aime beaucoup, certain soir, se trémousser jusqu’à pas d’heure au son d’une musique violents. Elle claque les portes, aussi, elle ne connait pas d’autre moyen de passer d’une pièce à l’autre. Quand elle s’énerve, et ça arrive souvent, elle tape dans les murs, elle jette des objets. Quand elle est joyeuse aussi, d’ailleurs. Elle prend son bain en hurlant de rire et même quand elle dort, il lui arrive de s’écrier des inepties à haute et intelligible voix. Vraiment, elle est loin d’être la voisine idéale.
ooooEt ses voisins ? Comment vont-ils être ? Elle s’inquiète, soudain, se ronge un ongle en reprenant son souffle sur un palier. Ils auront sans doute du mal à la supporter, mais elle ? Elle déteste être dérangée quand elle écrit, elle ne supporte pas les cris d’enfants. C’est en partie pour ça qu’elle n’en a pas, d’ailleurs. Et les odeurs de cuisine envahissantes ! Et les ménages intempestifs, avec un vieil aspirateur bruyant ! Elle en vient presque à prier pour que ses voisins soient des crasseux anorexiques. Et sourds, comme ça ils n’écouteront pas de musique, se dit-elle.
ooooElle rit toute seule de sa bêtise. Elle s’inquiète trop, elle le sait. A bout de souffle, elle traverse le hall de l’immeuble et se saisi d’une nouvelle paire de cartons qui jonche le trottoir. Elle saura bien s’entendre avec cette vieille dame qu’elle a aidé à monter chez elle, l’autre jour, quand elle est venue visiter. Et avec les autres aussi. De toute façon, quand on est plusieurs à habiter une baraque aussi pourrie, il faut se serrer les coudes, sinon on ne s’en sort pas. Elle attaqua une nouvelle montée de l’escalier interminable, soudainement optimiste et pleine d’entrain.

*** Miroir ***

*** L'Origine ***

*** Personnalité ***

*** Ecriture ***

*** Autre ***
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Lise Héma Norya
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